Chères mamans, chers papas, enseignants et amis de la nature. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une histoire incroyablement personnelle et émouvante. Elle appartient à Nora, qui a eu le courage de partager son expérience délicate : son déni de grossesse à l’âge de 19 ans.Je sais que cette histoire peut sembler éloignée de mon thème habituel axé sur la nature et l’éducation des enfants. Pourtant, je crois fermement que chaque récit, chaque parcours de vie, peut offrir des enseignements précieux. Cette histoire, bien qu’unique, évoque des thèmes universels de résilience, d’acceptation et de croissance personnelle.
Je vous invite à lire cette histoire avec le cœur ouvert. Chaque expérience, chaque leçon de vie, contribue à façonner notre compréhension du monde et de nous-mêmes.
Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Nora, j’ai 27 ans, je suis tatoueuse et j’ai une petite fille et un mari.
As-tu toujours voulu fonder une famille ?
Je n’ai jamais voulu d’enfants de toute ma vie, et je ne voulais pas me marier spécialement et au final, voilà ! Je le suis. Je n’avais pas spécialement de vision de la maternité, j’avais comme exemple que ma mère qui avait eu deux enfants. Je voyais ça normalement, j’avais toujours eu une vision plutôt réaliste de la maternité, juste, je ne voulais pas d’enfants.
A quel moment, as-tu découvert que tu étais enceinte ?
Je l’ai découvert qu’à 7 mois et demi ou 8 mois de grossesse, je ne me souviens plus trop. J’étais dépitée car je ne voulais vraiment pas d’enfants, je voulais la faire adopter au début puis, ensuite, j’en ai parlé à mon copain et ma famille et ils m’ont dit, qu’ils allaient nous aider, donc j’ai changé d’avis.
A ce moment de ta vie, quelle était ta situation professionnelle et familiale ?
J’avais 19 ans, j’étais en couple avec mon mari actuel et je venais juste de terminer mon bac et commencer mes études. J’allais faire 1 an de graphisme et finalement j’ai laissé tombé parce que ça ne me plaisait plus trop et avec un enfant, c’était très compliqué.
Etais-tu angoissé, anxieuse ? Quelle était ton état émotionnel ? As-tu été suivie par le personnel médical, une psychologue durant cette période ?
Pour ce qui est des angoisses, du stress etc… un petit peu mais pas tant que ça. Par contre, pour ce qui est du personnel médical, j’ai été suivie mais pas tant que ça, ils me prenaient un peu pour une conne, ils pensaient que j’avais menti sur mon déni, et ils ne m’ont pas trop aidé. Par exemple, pour les cours préparatoires à l’accouchement, je n’en ai pas eus. Quand j’ai été à l’hôpital pour la première fois, ils m’ont traité de menteuse, encore une fois. Ils m’ont expliqué l’accouchement mais vaguement, le placenta, je ne savais même pas que ça existait. Je n’étais pas au courant de ça à 19 ans, ça ne m’intéressait pas trop. Et on ne m’a rien expliqué, seulement le jour-j en arrivant à l’hôpital !
Non, pas du tout été suivi par un psychologue, avec le recul, ça aurait pu être pas mal qu’il propose cet accompagnement, aux jeunes personnes, mais on ne m’a rien proposer du tout.
As-tu eu le temps d’effectuer les préparatifs avant l’arrivée de ta fille ? Comment s’est passée le retour à la maison ?
Pour les préparatifs, le timing était short, on n’avait pas trop le temps, on a déménagé quelques jours avant mon accouchement. Ça a été, j’ai quand même été vivre chez mes beaux-parents pendant 2 mois pour qu’ils nous aident. On était en plein dans nos cours, mon mari passait le bac. C’était un peu difficile avec les examens mais ils nous ont bien aidés.
Est ce que devenir mère t’as permis de découvrir de nouvelles facettes de ta personnalité ? Te-sens-tu plus forte aujourd’hui ?
Oui, forcément, après j’aurai peut-être évolué aussi si je n’avais pas eu d’enfants. C’est juste que j’étais jeune, ça m’a fait grandir d’un seul coup, je suis devenue plus organisée, travailleuse etc, je ne l’étais pas du tout. Je ne dirais pas que je suis plus forte aujourd’hui car j’ai toujours été comme ça.
Tu as fais le choix de la stérilisation, raconte-nous ton expérience ? As-tu rencontré des difficultés à trouver un personnel de santé ? Comment s’est passée l’opération ?
Pour ce qui est de la stérilisation, je voulais le faire avant mes 18 ans déjà. Sauf que je ne m’y étais pas penché sérieusement dessus. J’y ais réfléchis juste après être tombé enceinte, j’avais commencé les démarches un an après et j’ai mis environ 6-7 ans à trouver quelqu’un, parce qu’on m’a jugé pas assez mature, que j’allais le regretter. J’ai réussi il y a 1 an tout pile, le médecin a été adorable. Aucuns jugements, ça c’est très bien passé pour l’opération, sans soucis. C’est une petite opération, remboursé à 100%. Le personnel génial, si j’étais tombée sur ce médecin plus tôt, ça aurait été plus simple.
Quel message souhaites-tu transmettre à une jeune maman vivant un deni de grossesse ?
C’est un mauvais moment a passé, après logiquement ça ira mieux après. Le plus important c’est d’être bien entourer de personnes qui t’aident car tout seul c’est très compliqué. Et ne pas être trop dure avec soi-même !